Mission Stofflet

Lettre d’Olivier du Boucheron, président du Souvenir Vendéen

Des généraux vendéens, nous ne possédons aucun portrait réalisé de leur vivant ; seuls les tableaux commandés par Louis XVIII nous en donnent une interprétation a posteriori.

Deux d’entre eux cependant peuvent échapper, dans une certaine mesure, à cette forme d’oubli : Stofflet et Charette. Fusillé le 25 février 1796 à Angers, Jean-Nicolas Stofflet précède dans la mort François-Athanase Charette d’un mois ; ils seront les deux derniers des Géants à rejoindre leurs « brigands » dans l’au-delà.

De Charette subsiste le moulage du visage, qui nous permet de ressentir l’émotion de le « voir » comme ses contemporains pouvaient le voir. De Stofflet nous est parvenu son crâne, émouvante relique arrachée de son cadavre pour exciter les foules sanguinaires.

Exposé en dépôt au Musée d’Art et d’Histoire de Cholet, la question de son futur a longtemps fait l’objet de débats.

A l’issue de cette opération toutes les possibilités sont ouvertes : La première, révéler son visage réel à partir des techniques extraordinaires développées pour les recherches archéologiques. La seconde, réaliser des copies physiques du crâne pour un usage strictement contrôlé. La troisième, et peut-être la plus importante (qui n’est pas encore actée), lui donner une digne sépulture.

Le Souvenir Vendéen, en plein accord avec la famille propriétaire de cette relique, s’est proposé de conduire ces étapes avec l’aide de tous ceux qui ont fait partie de ce beau projet.

Nous faisons sortir du temps passé un des visages de ceux qui ont sacrifié leur vie pour leur liberté de croire.