L'épopée Vendéenne

Les grands chefs

Jacques CATHELINEAU, « le Saint de l’Anjou », premier généralissime

Après les premières émeutes de Saint-Florent-le-Vieil contre le tirage au sort de conscrits, le 10 mars 1793, Cathelineau, simple voiturier et colporteur du Pin-au-Mauges, âgé de 34 ans, prend la tête des hommes de son village pour affronter les unités républicaines. Sa troupe grossit très vite et vole de succès en succès. Brave, éloquent, très pieux, il est surnommé « le Saint de l’Anjou » et jouit d’un très grand prestige. Le 12 juin 1793, il est proclamé généralissime de l’Armée Catholique et Royale qui compte des chefs comme Bonchamps, Lescure, d’Elbée, Stofflet, la Rochejaquelein. Cette Armée, après avoir pris Angers le 23 juin, attaque Nantes le 29. Mal combinée, l’opération échoua. Cathelineau blessé mortellement fut ramené à Saint-Florent où il mourut.

Brave, éloquent, très pieux, il est surnommé « le Saint de l’Anjou »

Jacques CATHELINEAU

Charles de BONCHAMPS

Capitaine dans l’armée royale, ayant participé à la guerre d’indépendance des Etats-Unis, il s’était retiré chez lui, près de Saint-Florent-le-Vieil, quand éclata la Révolution. C’est là que des insurgés vinrent le chercher pour le mettre à leur tête en mars 1793. Il avait 33 ans. Il se distingua en une suite de combats presque tous victorieux jusqu’à la bataille de Cholet, le 17 octobre 1793, qui vit la défaite et la déroute des Vendéens. Il y fut mortellement blessé et emporté par ses soldats à Saint-Florent où étaient emprisonnés 5000 soldats républicains que les Vendéens exaspérés voulaient exécuter. Avant de mourir, le 18 septembre, Bonchamps ordonna de les gracier et de les libérer. Son tombeau, dans l’abbatiale de Saint-Florent, est surmonté d’une statue immortalisant ce trait. Elle est due à David d’Angers, sculpteur célèbre et fils reconnaissant d’un des soldats républicains graciés par Bonchamps.

« grâce aux 5 000 prisonniers »

Charles de BONCHAMPS

Louis de Salgue de LESCURE

Ancien militaire, c’est aussi à la demande des paysans qu’il se met à leur tête. Mortellement blessé le 14 octobre, dans une lente agonie, il suivit la marche pénible de la « Virée de Galerne » au prix d’horribles souffrances. Militaire compétent, d’une bravoure froide, toujours calme dans l’action, il se distingue par sa piété exemplaire. Les paysans l’avaient surnommé « le Saint du Poitou ». Il mourut le 4 novembre 1793, sur la route de Fougères, à l’âge de 27 ans.

Les paysans l’avaient surnommé
« le Saint du Poitou »

Louis de Salgues de LESCURE

Henri de LA ROCHEJAQUELEIN, généralissime

Comme son cousin Lescure, il fut appelé à se mettre à leur tête par les paysans de son canton. Très jeune, il n’avait pas 21 ans, il se distingua au combat par son intrépidité et un coup d’œil qui l’amenait à prendre des décisions rapides et justes. Son harangue à ses paysans est célèbre : « si j’avance, suivez-moi, si je recule, tuez-moi, si je meurs, vengez-moi. » Après la traversée de la Loire, au début de la Virée de Galerne, Bonchamps mort, Lescure et d’Elbée grièvement blessés, il fut choisi par le Conseil comme nouveau généralissime de l’Armée. De retour au sud de la Loire, il fut tué le 28 janvier 1794 par un soldat républicain qui se cachait et vers lequel il s’avançait. Il était dans sa 22ème année.

« si j'avance, suivez-moi, si je recule, tuez-moi, si je meurs, vengez-moi. »

Henri de La ROCHEJAQUELEIN

Jean-Nicolas STOFFLET

Lorrain d’origine, il était, au moment du soulèvement, garde-chasse chez le comte de Colbert à Maulévrier. Il rejoint les Vendéens et se distingue rapidement au combat. Ancien sous-officier de l’armée royale, il savait se faire obéir de la troupe. Outre sa bravoure et son intelligence, il avait le sens du commandement et de la discipline. Il sera nommé major-général de l’armée puis succèdera à La Rochejaquelein à la mort de celui-ci. Début 1796, sa dernière prise d’armes échouera. Il est pris par les Républicains et fusillé à Angers le 25 février 1796. Il venait d’avoir 43 ans.

le sens du commandement et de la discipline

Jean-Nicolas STOFFLET

François-Athanase CHARETTE

Agé de 30 ans, ancien officier de marine ayant combattu dans de nombreuses campagnes, il se laisse difficilement convaincre (il s’était caché sous son lit) de se mettre à la tête des paysans de son marais breton en mars 1793. Il mettra sur pied une armée efficiente. Ses faits d’armes sont nombreux et sa renommée s’étend, mais il agit souvent séparément des autres formations d’insurgés, ce qui conduit aussi à des échecs. Lassées, peu à peu, ses troupes l’abandonnent. Finalement il se trouve isolé, est pris et fusillé à Nantes le 29 mars 1796.

Il mettra sur pied une
armée efficiente !

François-Athanase CHARETTE
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